Derrière un palmier
Un nuage doré.
Il tient son vermeil
Du nouveau soleil.
Il s’est réfugié
Loin des alizés.
Dans les bras feuillus,
Un arrêt voulu.
C’est un messager,
Un légat engagé
Pour les temps nouveaux,
Pour la Paix d’en-haut.
Et là, dans l’instant,
Les participants
Reçoivent dans leur coeur
La douce paix de l’heure.
Avec pour mission
La grande transmission.
A vous soeurs et frères
D’aller sur la terre
Partout, avec amour
Chantant l’air des jours,
“Vive l’Amour toujours “
Nancy
La lune porte un burqa
Le sais-tu ?
Elle est dans l’anonymat
Le vois-tu ?
Sûr, c’est pour mieux aguicher;
Tout est dans les yeux n’est-ce pas ?
Vois donc son regard briller
En cette splendide aurore !
« Un côté ne suffit pas
Du mystère j’en donne encore »
C’est le message de ce voile,
Cette tenue inattendue!
N’est-ce pas un peu compliqué
Ce barrage de toile?!
De toi qu’est-il advenu?
De cette coquetterie
Ma foi un peu incongrue
J’ai souri ma chère amie.
Pourquoi vouloir nous priver
De la splendeur de ta vue ?
As-tu depuis, renoncé
A nous offrir ta brillance ?
Quand tu es simplement là,
Ta lumière, ta présence
Sans burqa,
Avec juste ta beauté
Sans fard, et sans nul détour,
Ayant ta simplicité
Comme seul atour,
Ma très chère amie crois-moi
C’est mieux, je t’assure, mille fois.
Elle s’est laissée dévoilée…
Pas tout à fait convaincue
Elle a remis son burqa
Se sentant peut-être nue.
Pourtant non ; la revoilà
Maintenant bien dépouillée
De son voile superflu.
Serait-ce un tout nouveau jeu
En ce matin si brumeux?
Mais là, pour nous étonner
Encore plus
Elle étale sa rondeur
En présence du soleil
Comme le font toutes les femmes
Donnant tout plein de bonheur
A l’aimé, à son réveil
Car lui, connaît leur âme.
C’était un jeu amoureux !!
Si longtemps, tellement longtemps
Que la lune attend son preux,
Le preux chevalier d’antan!
Pour nous aussi sur terre
Lune et soleil à la fois
Nous comble d’une totale joie.
Est-ce déjà le changement d’ère ?
18 mars, je suis à mon deuxième mois à Miami âpres avoir laissé le pays suite au tremblement de terre.
C’est la première fois depuis, que je sors pour une promenade matinale. Je renoue avec une ancienne habitude. Je vais à la rencontre du soleil dans l’air frisquet de ce jour. A la veille du printemps, L’hiver empiète impudemment sur notre territoire tropical. Mes mains sont glacées et ma veste me tient à peine chaud.Néanmoins je marche d’un bon pas; je vais vers l’horizon de l’Est comme le pèlerin d’autrefois, car là se trouve la lumière.
Le reste de nuit qui s’attarde dans certains coins, sera bientôt dissout, effaçant ainsi ce qui fut. Quand le soleil rougira tout à l’heure le ciel, hier sera définitivement obsolète.
Ce présent m’est offert et je l’accueille le cœur ouvert. Chez nous, ce nouveau jour verra les blessures se cicatriser sur les corps et dans les âmes. La lumière du futur est désormais notre boussole. Nous pouvons témoigner de la grâce reçue en construisant cet avenir voulu.
J’accélère mes pas pour me réchauffer et j’entends la chanson de mes chaussures, heureuses de fouler le sol ferme.
Les oiseaux m’accompagnent tandis que l’horizon se colore de plus en plus. Marcher vers la lumière n’est ce pas le but?! S’attacher à cette lumière n’est-ce pas la priorité?
Je ne m’arrête pas, je vais avec allégresse vers la lumière, vers l’Est. La brise froide rougit mes joues. Mon corps sait par ce signe qu’il est bien réveillé et que le jour qui s’en vient est une naissance pleine de promesses.
Mes yeux s’attardent sur le disque lumineux qui surgit. Quelques secondes suffisent pour m’inonder l’âme et la régénérer. Chacune de mes cellules s’imprègne de ces rayons tièdes. La vie est formidable et à cet instant tout mon être n’est que gratitude.
La saison a changé. Depuis plus d’une semaine la nuit est plus longue. Même dans mon pays au soleil radieux toute l’année, nous avons des nuits plus longues; moins longues cependant qu’à Miami où le soleil semble vouloir se lever seulement à 7 h du matin.
Chez nous il est plus matinal et c’est de ce moment spécial du matin que je veux partager avec vous.
Quand donc je sors du lit, mon mari est déjà à la cuisine à faire du café. Au-dehors, la clarté de l’aube n’est pas encore assez suffisante pour éclairer la pièce. L’ampoule qu’on est obligé d’allumer fait de l’espace un coin ” cosy “, tandis que l’odeur du café frais montant de la cafetière ajoute une note chaleureuse à l’ensemble.
J’aime ce moment particulier de cette saison à la maison. C’est un plaisir renouvelé dont je ne me lasse jamais.
Quand je suis à Miami par contre, les canaris m’accueillent avec leurs pépiement pour me réclamer leur nourriture, les enfants se préparent à se rendre en classe avec un grand remue-ménage, car le réveil est tardif et la lumière n’offre plus la même ambiance même avec l’odeur du café.
C’est un autre bonheur, car chaque instant m’offre le meilleur, néanmoins ce bout de cuisine éclairée dans la pénombre matinale est unique !